Retailleau voulait cogner hors caméra 

Des CRS interviennent lors d'une manifestation contre la réforme des retraites, à Nantes, le 31 janvier 2023.  | photographie LOIC VENANCE / AFP

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a une nouvelle fois tenté de bâillonner la presse en entravant les protections des journalistes lors des mouvements sociaux. Traîné devant le Conseil d’État par l'intersyndicale journaliste et la Ligue des Droits de l’Homme, il s’est empressé d’atténuer son projet.

Camouflet pour Retailleau. Dans un mémoire communiqué hier soir, le ministère de l’Intérieur a annoncé revenir, comme si de rien n’était, sur son intention d’entraver le travail des journalistes en situation de “violences urbaines”. Le recours déposé en urgence le 9 septembre par l'intersyndicale des journalistes (SNJ / SNJ-CGT / CFDT-Journalistes / SGJ-FO) et la Ligue des Droits de l’Homme, semble ainsi avoir forcé la main de Beauvau, contraint de rétropédaler avant une audience prévue ce 11 septembre devant le Conseil d’État. Juste le temps nécessaire pour que l’administration démissionnaire de Bruno Retailleau revoit la copie de son « Schéma national des violences urbaines » (SNVU), devenu d’un coup de baguette magique le « Guide opérationnel des violences urbaines ». Ni vu ni connu. 

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