
LinkedIn, Meta, Wetransfer, X, SoundCloud… Les géants d’internet exploitent les données de leurs utilisateurs pour entraîner leurs intelligences artificielles. Parfois, sans en informer le public et en contournant la législation européenne.
C’est le dernier exemple en date d’une longue série d’abus de notre consentement numérique. Depuis le 3 novembre, si les utilisateurs de LinkedIn ne désactivent pas une option spécifique, alors cette plateforme se sert de leurs données pour entrainer ses modèles d’intelligence artificielle (IA) générative. C’est-à-dire une IA qui est capable de générer du texte, des sons, des images et des vidéos. Cette tendance à braquer les données s’est accélérée depuis novembre 2022 et le lancement de ChatGPT en novembre 2022. L'engouement atteint désormais les réseaux sociaux et les services numériques, qui y voient un enrichissement de leurs offres auprès de leurs usagers, mais aussi un moyen de faciliter des tâches et de pousser les algorithmes. Des logiciels informatiques professionnels comme Adobe utilisent l'intelligence artificielle pour aider à la création visuelle, tandis que des plateformes de streaming comme Netflix l'utilisent pour améliorer leurs recommandations.
