
Suite à la mort du ministre Robert Boulin, le 30 octobre 1979, la thèse du suicide est martelée par les autorités. Elle va être progressivement battue en brèche, au fil des découvertes de la famille et des proches du ministre.
Mémoire des années 1970 – où chez certains intellectuels, la pédophilie était encore considérée comme un art de vivre -, les carnets noirs de l’écrivain Gabriel Matzneff ont été épluchés par le journaliste Olivier Annichini. Nous feuilletonnons en série d’été chaque mercredi son manuscrit refusé par des éditeurs.
Dans l’affaire Boulin, beaucoup d’observateurs ont eu des doutes, se sont convertis à la thèse du suicide, avant de la rejeter. C'est le cas du père Michel Viot. Au départ le saint homme fréquentait deux temples : celui de l'église luthérienne, dont il était pasteur, et celui de la franc-maçonnerie, dont il était frère. Au carrefour de l'an 2000, à l'âge de 55 ans, il vire sa cuti, protestant contre les protestants et rendant son tablier maçonnique, il devient prêtre catholique. Peu importe, chacun en fera sa religion. Le point intéressant, c'est qu’en 1975, en tant que Vénérable Maître de la loge James Anderson de la Grande Loge de France, Michel Viot, a initié Robert Boulin au grade d'apprenti franc-maçon.