Le Parisien, pro-Macron ?
Enquête aux sources d’un malaise éditorial (1-2)

Arnaud Murati

Depuis sa reprise par Bernard Arnault en 2015, le Parisien affiche régulièrement son soutien à la Macronie (photo DR)

Depuis son rachat par le groupe LVMH de Bernard Arnault en 2015, le premier quotidien d’Ile-de-France subit des pressions éditoriales accrues, la fin de ses fameuses éditions départementales et les ingérences d'un actionnaire visiblement engagé dans un soutien au couple présidentiel. Ces ingrédients explosifs expliquent la crise de confiance exprimée début avril par la majorité des journalistes du titre. 

Le Parisien - Aujourd’hui en France est un drôle de journal, souvent brocardé pour son positionnement très populaire, sa capacité à « donner la parole aux gens » (du moins jusqu’à des temps récents). Mais c'est aussi un quotidien très respecté pour les infos qu’il divulgue. Il n’était pas rare, à une certaine époque, que les journalistes de la presse télévisée appellent un journaliste du Parisien pour lui demander… s’il n’avait pas une info à leur donner.
Plusieurs témoignages, recueillis au début des années 2000, font même état d’un surnom que les journalistes de la télévision donnaient au quotidien : « Le conducteur », qui est en réalité le nom du document ultime que le présentateur d’un journal télé livre à son équipe technique pour qu’elle réalise correctement l’émission. C’est dire l’importance que revêtait Le Parisien aux yeux de centaines de professionnels de l’information.

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