
Depuis la chute du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron et ses opposants s'accusent mutuellement de plonger la France dans une crise sans précédent, sur fond d'échec budgétaire et d'appels répétés à la démission du chef de l'État. Mais en refusant toute cohabitation et toute inflexion de sa politique "pro-business" depuis les élections législatives, c'est bien le président de la République qui rend la France ingouvernable.
Celui qui s'était illustré par la longévité de ses bons et loyaux services à Bruxelles (avec plus de quinze ans en poste à la Commission européenne) n'aura pas réussi à rester à Matignon plus de trois mois : après avoir pris ses fonctions le 5 septembre, Michel Barnier vient d'être renversé, par une motion de censure du gouvernement votée le 4 décembre par 331 députés, soit 58% de l'hémicycle.
📢 Une motion de censure ayant été adoptée, le Premier ministre doit présenter la démission de son Gouvernement.
➡️ En conséquence, les travaux en séance publique, à l'Assemblée nationale, sont ajournés.#DirectAN pic.twitter.com/mLExWFx8Hf— Assemblée nationale (@AssembleeNat) December 5, 2024
Déposée par la gauche, cette motion de censure devant laquelle s'étranglent le camp présidentiel et ses alliés "compromistes", a largement été plébiscitée par le RN, les socialistes et apparentés, et les écologistes. Résultat : 331 votes en faveur de la censure sur 574 députés. A qui la faute ?
