
Après avoir annulé en catastrophe sa conférence sur la reconnaissance d’un Etat palestinien, Emmanuel Macron s’aligne sur Israël, suite à l’attaque de l’Etat hébreu sur l’Iran. Comme l’ont exigé les Américains.
Ce devait être l’un « des derniers moments forts » de son mandat. La Palestine est devenue son crépuscule. Emmanuel Macron n’a pu que se résoudre vendredi 13 juin, à « reporter » sa conférence sur la reconnaissance d’un Etat palestinien prévue à l’ONU cette semaine. La guerre déclenchée par Israël contre l’Iran dans la nuit du 12 au 13 juin a en effet contrarié ses plans. Et ruiné le narratif qu’il s’efforçait de construire depuis la fin avril et auquel il travaillait « d’arrache-pied » comme le racontaient les éléments de langage diffusés par le Château aux journalistes. Après une visite émouvante (et éprouvante) aux portes de Gaza en avril, le président français avait en effet évoqué une reconnaissance de la Palestine sous conditions par la France.
Israël attaque l'Iran : panique à l'Elysée
Signe du bouleversement des plans présidentiels, la journée du vendredi 13 juin a été apocalyptique au Château. « C'était un gros bordel. Les consignes changeaient toutes les heures à tel point que l'Elysée contredisait souvent l'Elysée », relate un familier du pouvoir. Attendu le jour-même pour clôturer une conférence sur la Palestine organisée par le Forum de la paix au palais Iéna, le chef de l’Etat a contraint ses équipes à organiser en urgence le déplacement de plus de 300 invités triés sur le volet dans les jardins de l’Elysée.