
Un peu plus de six mois après avoir bénéficié d’un prêt de 50 millions d’euros de la part de l’État français, Atos valide le transfert d'une part de ses actifs vers les Pays-Bas, pays réputé pour ses avantages fiscaux. Alors qu'elle intervient en pleine restructuration du groupe français, cette opération pointe le paradoxe de l'Union européenne en matière de lutte contre l'évasion fiscale.
Moins d’un mois après l’annonce par le groupe pharmaceutique Sanofi de la cession d’Opella à des investisseurs américains, Capital a rapporté le 25 octobre que le géant français de l'informatique Atos prévoyait de transférer des actifs vers une nouvelle holding, sobrement baptisée Dutchco, et localisée aux Pays-Bas, pays connu pour être fiscalement avantageux.
Révélée la veille dans un article du blog Atos.Bourse, l'information en question a été présentée au Comité social et économique du groupe sous la forme d’un document écrit et figure dans le plan de sauvegarde accéléré depuis le 6 septembre.