Frais de représentation des sénateurs
Gérard Larcher veut museler les lanceurs d’alerte



Le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l'Assemblée nationale Yael Braun-Pivet quittent le Roi d'Angleterre Charles III et son épouse la reine Camilla après que le monarque britanique se soit exprimé devant les parlementaires français, à Paris le 21 septembre 2023. (Photo Emmanuel DUNAND / POOL / AFP)

Alors que des élections sénatoriales sont prévues ce dimanche pour renouveler la moitié du Sénat, la grogne gagne les assistants parlementaires, ces petites mains au service des élus. Cet été, le Sénat a publié un « guide de déontologie » qui leur impose un devoir de réserve. Le but : faire taire ceux qui dénoncent des pratiques opaques qui s’apparentent à du détournement de fonds publics. Sous couvert d’anonymat, un sénateur et une assistante parlementaire racontent à Off investigation les rouages de ce système. 

Elles se font appeler « Victoire Républicaine », « Marianne Nation » et « France Heureuse ». Le 12 mai, ces trois assistantes parlementaires ont pris leur plus belle plume pour dénoncer, dans un courrier anonyme adressé au président Gérard Larcher (LR) « la trop grande opacité concernant certaines pratiques de nos sénateurs ». La missive s’achève par cette requête : « Nous vous appelons à imposer à nos sénateurs une éthique digne de la République. » Avant de conclure dans une allusion lourde de sens à une célèbre citation d’Alexandre Soljenitsyne : « Nous savons que vous savez, vous savez que nous savons, et pourtant vous ne faites rien. » 

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