
Lorsque son mentor Antoine Bernheim disparaît en 2012, Vincent Bolloré est au fait de sa puissance, notamment industrielle. Il s'est bâti un empire en Afrique à coups d'acquisitions logistiques, un empire portuaire qui épouse aussi les intérêts de la France. Mais l’heure des ruptures était venue…
Off Investigation publie une série en trois épisodes consacrée à un sujet aussi inédit que tabou : les relations étroites et familiales que le magnat des médias Vincent Bolloré entretient avec Israël et quelques grandes figures du sionisme. Signée Eric Laffitte, cette série propose une plongée abyssale dans le Saint des saints du milliardaire breton, là où la saga familiale croise l’Histoire de France et de l’Etat d’Israël.
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Antoine Bernheim est décédé en Suisse le 5 juin 2012. Un hommage national lui est rendu dans la cour d'honneur de l'hôtel des Invalides. La fine fleur de l’establishment a fait le déplacement en mémoire du puissant banquier, mais qui reste un inconnu pour la plupart de ses concitoyens.
Ils sont tous là. Sauf un, et de taille : Vincent Bolloré retenu, dit-on alors, « pour affaires en Côte d’Ivoire », a séché l’hommage. Un déplacement sur le continent qui tombe d’autant plus mal que, très soucieux de son image, « Bolloré l’Africain », certes passionnément investi en Afrique, prend grand soin de ne s’y déplacer que très rarement. Et pour des séjours les plus brefs possibles. Ceci pour une bonne raison, éviter au maximum d’associer son image aux maux récurrents du continent : dictatures, massacres ethniques, famine, barbouzes et autres mercenaires. Chat échaudé craint l’eau froide. Vincent Bolloré a déjà été très sérieusement accroché dans le cadre de la guerre civile au Congo-Brazzaville (1997) entre les partisans de Pascal Lissouba et ceux de Denis Sassou-Nguesso, ce dernier étant soutenu par le pétrolier Elf comme par Bolloré.
