» Espérance banlieue « 
Ces cathos tradis qui rêvent de  » franciser  » les petits musulmans (1-2)

Thierry Vincent

Depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la Fondation pour l’école, qui regroupe des catholiques traditionalistes, plaide pour une liberté plus large de l’enseignement. En dix ans, son émanation, Espérance banlieue, a crée avec l’aide de grandes entreprises une vingtaine d’écoles traditionnalistes « hors contrat ». Objectif : « arracher les enfants des banlieues à l’abandon scolaire ». Mais en pratique, ces catho-tradi qui avancent masqués s'efforcent surtout de « franciser » les petits musulmans à coups d’uniforme, de marseillaise, et d’amour du drapeau. 

Affichant une pédagogie " plus proche de l'élève " ( "chaque enfant est une promesse"), le réseau Espérance banlieues, qui s’efforce de ne pas dépasser quinze enfants par classe, est d’abord un formidable défi pour l'école publique, mal financée et parfois défaillante dans les quartiers défavorisés. En dix ans, grâce au sponsoring de grandes entreprises comme BNP Paribas, Suez, Vinci, Auchan, AXA, Valéo, etc..., son président Eric Mestrallet a implanté 17 écoles en banlieue parisienne, mais aussi à Roubaix, Marseille, Angers ou Le Mans.
Avec Anne Coffinier, présidente de la fondation pour l’école qu’il a longtemps co-présidé, ils se sont battus durant des années pour refonder l’éducation sur des bases conservatrices. Officiellement, leur projet est compatible avec la laïcité et respectueux de toutes les religions. Mais en coulisses, certains parents d'élèves ou d'anciens enseignants pointent une certaine condescendance vis à vis de l'islam.

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