Carmen Bachimont

Entre février et septembre 2022, le syndicat national des journalistes de la confédération générale du travail (SNJ-CGT) a enquêté sur les discriminations et le racisme dans les rédactions françaises. Basé sur les témoignages de 167 journalistes, son rapport titré “ Briser le silence sur le racisme dans les rédactions " (voir en fin d'article) évoque des discriminations qui peuvent prendre la forme d’insultes, de discrimination positive, ou encore salaires inégaux. Ces discriminations peuvent se fonder sur les origines sociales ou ethniques des journalistes, leur physique ou leur sexe.
44% des journalistes ayant répondu à l’enquête du SNJ-CGT estiment avoir été victimes de discriminations liées à leur sexe, genre, origine, religion ou encore à leur âge. Leurs témoignages ont mis en évidence une stigmatisation forte et des remarques allant jusqu’aux insultes, l’origine ethnique étant souvent attaquée. Si l’on ne prend en compte que la discrimination raciale, présentée comme systémique dans les entreprises de presse françaises, dont les rédactions sont majoritairement “blanches”, 24,2% des journalistes interrogés disent en avoir été victimes.
« Je ne veux plus d’arabes ici, je vais blanchir tout cela »
Un responsable audiovisuel