Bras de fer des retraites
Comment les macronistes ont braqué les Français

Jean-Baptiste Rivoire

Le 7 mars, dans toute la France, la sixième journée de protestation contre l'allongement de l'âge de la retraite à 64 ans a rassemblé 3,5 millions de manifestants selon la CGT et 1,28 millions selon la police (photo DR)

Le bras de fer entre gouvernement et syndicats unanimement opposés à la réforme des retraites voulue par le président Macron se poursuit avec une sixième journée de mobilisation record dans toute la France.

Les syndicats ont tenu parole. 3,5 millions de manifestants à travers le pays, selon la CGT ; 1,28 million, selon le ministère de l’Intérieur. Les principaux secteurs stratégiques du pays sont à l’arrêt ou sérieusement perturbés pour cette sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, qui retarde notamment le départ en retraite à 64 ans. Transports, raffineries, écoles, centrales nucléaires, métallurgie et même le ramassage des ordures étaient perturbés !

S’il est bien sûr trop tôt pour savoir qui, du gouvernement ou des syndicats, l’emportera, ce conflit, qui s’annonce long, en dit long sur la manière dont la Macronie administre le pays. 
Premier enseignement : au bout six années au pouvoir, l’équipe d’Emmanuel Macron affiche toujours la même crasse incompétence en matière de communication. En mars 2020, en pleine épidémie de Covid, on a eu droit à Sibeth Ndiaye déclarant que « les Français ne pourront pas acheter de masque dans les pharmacies parce que ce n’est pas nécessaire quand on n’est pas malade »
La vérité était tout autre : les stocks stratégiques en masques de la France n’existaient plus, privant les Français d’une protection contre le virus. 

Le mensonge des pensions à 1200 euros

En février 2023, on a Olivier Dussopt, laborieux ministre du Travail qui affirme à plusieurs reprises que les retraités toucheront désormais au moins 1200 euros de retraite grâce à la réforme, avant de finalement reconnaitre qu'ils ne seront que 40 000 personnes à bénéficier de ce niveau de pension. Pour finalement admettre qu'ils ne seront en réalité que 10 000 et 20 000 personnes. Ridicule…
Le remord n’a pas étouffé le ministre Dussopt qui, le 6 mars, a continué à s'empêtrer sur France Info en réfutant tout « mensonge » et toute « gonflette » des premiers chiffres communiqués…

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