Famille, Israël : histoires secrètes (1/3)
Vincent Bolloré, soldat du Christ ?

Vincent Bolloré et ses deux parrains en affaires, Antoine Bernheim et Edmond de Rothschild. | Photomontage Off Investigation

Off Investigation publie une série en trois épisodes consacrée à un sujet aussi inédit que tabou : les relations étroites et familiales que le magnat des médias Vincent Bolloré entretient avec Israël et quelques grandes figures du sionisme. Signée Eric Laffitte, cette série propose une plongée abyssale dans le Saint des saints du milliardaire breton, là où la saga familiale croise l’Histoire de France et de l’Etat d’Israël.

Onzième fortune française avec neuf milliards de dollars, Vincent Bolloré, 73 ans, est une personnalité publique du monde des affaires depuis des décennies et plus récemment du PAF, de l’édition et du cinéma. Taxé par les médias mainstream de soldat du Christ à l’agenda d’extrême droite, ce qui l’arrange, Vincent Bolloré est un personnage autrement plus complexe et secret pour lequel tous les chemins ne mènent pas qu’à Rome. Révélations exclusives.

« Etre indépendant de l’État, du pouvoir politique, en se tenant à l’écart des marchés publics ». Pendant des décennies, Vincent Bolloré s’est rigoureusement astreint à ces trois crédos pour gérer ses affaires. Sa famille politique naturelle a longtemps été la très centriste UDF : celle de Valéry Giscard d’Estaing, de Raymond Barre, de Simone et d’Antoine Veil qui fut l’un des barons de l’empire Bolloré, et de leur fils, Jean Veil, ancien avocat du groupe. C’est également le cas du beau-frère de Vincent Bolloré, Gérard Longuet, l’ex-patron du Parti républicain.

La famille politique naturelle du milliardaire breton ne serait au complet sans le député-maire PS de Quimper Bernard Poignant, avec lequel Vincent Bolloré entretient une franche amitié. Ou sans Michel Rocard, l’apôtre de la nouvelle gauche dont le Breton sponsorisera un temps les « initiatives africaines ». Autre rocardien de poids et influente figure du parti socialiste à figurer parmi les « amis » de Bolloré, l’avocat Tony Dreyfus, qui fut, lui aussi, l’un des conseils de son groupe.

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