Bétharram : comment Bayrou noie le poisson



François Bayrou
Fragilisé par un scandale de maltraitances et viols à l'école catholique Bétharram, le premier ministre François Bayrou préfère évoquer d'autres sujets. Le chef du gouvernement s'est rendu le 24 février au salon de l'agriculture à Paris (AFP / Thomas Samson)

Ukraine, retraites, Algérie, immigration… Le Premier ministre veut bien parler de tout sauf du scandale de Bétharram qui le vise désormais directement, en raison de la récente plainte d'un ancien élève de l'établissement, pour « non-dénonciation de crime et délit ».

« Heureusement qu'il y a l'Ukraine. » Cette confidence lâchée par un conseiller de l'exécutif résume bien l'état d'esprit qui prévaut au sommet de l’État, au moment où le chef du gouvernement est confronté au scandale de Bétharram, cet établissement catholique désormais ciblé par plus de 150 plaintes pour violences physiques et sexuelles commises sur d'anciens élèves.

A l'Assemblée, le Premier ministre semble retrouver des couleurs à la tribune, en revenant sur la crise internationale provoquée par l'humiliation du président ukrainien face à Donald Trump dans le bureau ovale : « Le président Zelensky n’a pas plié », a-t-il déclaré lundi 3 mars devant les députés.

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