Florence Autret
Sous la présidence Macron, les subventions publiques aux journaux ont pris des proportions inédites. Menée au nom du « pluralisme », cette mise sous perfusion de titres comme Les Échos ou le Parisien (Bernard Arnault), Libération ou l'Express (Patrick Drahi), Le Monde, L'Obs ou Télérama (Xavier Niel) ou le Figaro (Groupe Dassault) se fait au mépris des principes élémentaires de transparence et d’équité. Quant aux " États généraux du droit à l'information " promis par le président, ils semblent remis aux calendes grecques.
C’était une promesse de campagne du président-candidat Macron : les « États généraux du droit à l’information » seraient l’occasion de garantir « une presse indépendante qui puisse offrir une information de qualité ». Mais les mois passent, et cet « exercice ouvert », annoncé pour « novembre », puis décembre, puis « bientôt », commence à prendre des allures d’arlésienne. En attendant, OFF s’est penché sur l’un des tabous de la presse française : les aides considérables que lui verse l’État au nom, soit disant de "l’indépendance" et du "pluralisme".