En 2019, puis en 2020, Disclose révèle que des canons et chars français sont braqués sur des civils au Yémen et que des aviateurs français contribuent à tuer des civils en Egypte. Les deux journalistes à l’origine de ces scoops vont être mises sous pression par la macronie. Série d’été extraite du documentaire « Macron contre l’info » 3/4.
À la rentrée 2018, la journaliste Valentine Oberti (Quotidien, TMC) récupère un rapport classé « confidentiel défense » qui prouve que des armes françaises vendues à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (canons Caesar, chars Leclerc…) sont braquées sur 430 000 civils au Yémen. Rédigée par la direction du renseignement militaire (DRM) le 3 octobre 2018, cette note secrète vient contredire le discours officiel du gouvernement français martelé depuis un an, selon lequel les armes tricolores vendues à la coalition saoudienne ne seraient pas utilisées contre des civils au Yémen.
Le scandale promet d’être d’autant plus retentissant que deuxième plus gros acheteur d’armes françaises depuis 2008, le prince saoudien Mohammed ben Salmane (MBS) est à l’époque visé par une plainte déposée en France pour « complicité d’actes de torture » par un avocat défendant des Houtis du Yémen. Surtout, il est soupçonné d’avoir commandité l’assassinat dans son consulat d’Istanbul de Jamal Khashoggi, un journaliste saoudien très critique envers son régime.