
Le 13 juin prochain se tiendra l’assemblée générale du groupe français Worldline, le leader mondial des solutions et technologies de paiements. Cette grande messe sera l’épilogue d’une violente guerre de l’ombre entre le capitalisme de l’entre-soi à la française et le capitalisme anglosaxon le plus agressif : celui des fonds d’investissement activistes.
Nous sommes le 8 décembre 2023. Dans son bureau londonien, Giuseppe Bivona, ex-banquier d’affaires et co-fondateur du fonds d’investissement Bluebell Capital Partners, réputé pour son agressivité, finalise la relecture de la lettre assassine qu’il s’apprête à envoyer au conseil d’administration de Worldline. C’est souvent ainsi qu’une campagne activiste débute dans le monde de la finance, par une simple lettre. Cette fois, la cible est le Français Worldline, né d’une scission avec le groupe Atos et géant des services de paiements électroniques et des transactions. Giuseppe Bivona sait que sa missive fera l’effet d’une bombe, lui qui vitupère depuis longtemps contre ce capitalisme français de l’entre-soi qui l’horripile.