Viols, l’impunité française ?
Comment les services de Gérald Darmanin découragent les victimes de porter plainte

Sophie Benard

Le 10 juillet 2020, des centaines de femmes défilent à Montpellier pour protester contre la nomination au ministère de l'intérieur de Gérald Darmanin, pourtant visé par une plainte pour viol, et contre des propos de Eric Dupond-Moretti, ministre de la justice, qui avait déclaré qu'au lieu de s'exprimer dans les médias ou sur les réseaux sociaux, #Meeto devrait " saisir les tribunaux ". (Photo Georges GOBET / AFP)

Condamnation de Jean-Marc Morandini à un an de prison avec sursis pour “corruption de mineurs”, placement en garde à vue du Youtubeur Norman Thavaud pour “viol” et “corruption de mineurs”, renvoi devant le tribunal correctionnel de Dominique Boutonnat, grand donateur de la campagne d’Emmanuel Macron (que le président a récemment reconduit à la tête du Centre National du cinéma et qui vient d'être nommé représentant de l'Etat au conseil d'administration de France Télévisions), pour “agression sexuelle”, en apparence, la France traque activement les agresseurs sexuels. Mais derrière ces quelques cas médiatisés, des dizaines de milliers de femmes continuent à être violées chaque année, le plus souvent en toute impunité. En cause ? la faillite de la justice et le mépris pour les victimes du ministère de l’intérieur.

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