
La perspective d'accueillir un interne condamné pour cinq agressions sexuelles en 2020, a enflammé le CHU de Toulouse. L'ARS le lui a finalement interdit. Mais l'affaire montre des dysfonctionnements graves et une certaine désinvolture dans le milieu universitaire médical concernant les violences sexuelles. Et rien ne dit que cet étudiant ne pourra pas devenir médecin.
Lorsqu'elle lit ce nom parmi la liste des internes en médecine qui, comme elle, effectueront leur stage au CHU de Toulouse, Julie, c'est le prénom d'emprunt qu'elle a choisi, n'en revient pas : Nicolas W. Ce jeune homme, elle l'a connu lorsqu'elle étudiait à Tours : il a fait l'objet de cinq plaintes en 2020 pour agressions sexuelles, dont trois concernent des étudiantes en médecine, et a été condamné en première instance à cinq ans de prison avec sursis en mars dernier. Si l'homme est présumé innocent, c'est parce que le Parquet, considérant la peine trop légère, a fait appel. Mais le prévenu a reconnu les faits.