
Malgré des performances décevantes, la vidéosurveillance algorithmique testée aux JO de Paris fascine collectivités territoriales et pouvoirs publics. Derrière cet engouement, un lobby s’efforce de construire l’acceptation sociale de ces logiciels sécuritaires pour qu'ils puissent être imposés dans notre quotidien.
Le rapport tant attendu sur l'évaluation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) pendant les JO de Paris a rendu en janvier ses premières conclusions. Malgré des performances de détection médiocres (Le Monde, 15 janvier 2025), les utilisateurs d’IA de surveillance (la RATP, la SNCF, la préfecture de police de Paris ou encore la ville de Cannes) ont émis un avis favorable à la pérennisation de ces dispositifs. L’enjeu est à la fois politique et économique : le maintien de ces logiciels de surveillance dans l’espace public est crucial pour l’activité des industriels du secteur.