Urgences débordées
La Basse Bretagne mobilisée pour défendre ses hôpitaux



un service d'urgences
En Bretagne, des manifestations se multiplient depuis quelques mois contre les fermetures de services d'urgence (photo DR)

Urgences régulées, services menacés, déserts médicaux, patientèle mal prise en charge, voire maltraitée… Le système de santé en Basse Bretagne peine à accueillir et prendre en charge les usagers. Une situation qui empire et qui suscite l'inquiétude des personnels soignants et d’une partie croissante de la population. Craignant de vivre dans une région où l'accès à la santé pourrait devenir un parcours du combattant, ils se mobilisent.

Une première manifestation à Lannion (Côtes-d’Armor) avait réuni 3000 personnes, le samedi 13 janvier. Mais malgré cette mobilisation du comité de défense et de promotion de l’hôpital Lannion-Trestel, les autorités sont restées inflexibles. Depuis le 1er mars, les urgences sont régulées entre 19h et 8h : “On ne pourra plus se présenter à la porte de l'hôpital, c’est le 15 qui, après une conversation téléphonique, décidera si la personne doit attendre, aller voir un médecin ou envoyer une ambulance”, déplore Jean, membre du comité et usager régulier de l'hôpital.

Depuis des mois, les fermetures des urgences la nuit étaient nombreuses mais ponctuelles dans ce service où 56% des postes d’urgentistes sont vacants. Une situation qui justifie la fermeture nocturne des urgences pour plusieurs mois, à partir du 1er mars.

Vous devez être abonné.e pour voir ce contenu

Déjà abonné.e ?