
A l'heure où le monde politico-médiatique fait l'objet d'une défiance grandissante, l’exécutif s’apprête à scruter davantage l’opinion publique en renforçant sa surveillance des activités en ligne des Français. Guillaume Champeau, fondateur de Numerama, pointe « un risque fort de surveillance massive et de fichage de données sensibles ».
Comme l’a révélé L’Informé le 30 octobre, le Service d’information du gouvernement (SIG) a lancé un appel d’offre pour renouveler un contrat lui permettant d’observer les activités numériques des Français. L’exécutif entend en effet élargir son contrat d’écoute des réseaux sociaux (social listening) à la navigation des internautes sur les moteurs de recherche (search listening) ainsi qu’aux signaux faibles (ensemble d’indicateurs précoces et des signes avant-coureurs de changements, de tendances ou de risques émergents), ce qui lui permettrait notamment d’anticiper des appels à se rassembler initiés sur diverses plateformes.