Retraités : France Travail en mode harcèlement

Edouard, musicien à la retraite, harcelé par France Travail depuis septembre 2024. | Photographie Valentin Dreveton

Filet de sécurité pour les travailleurs, garantie de stabilité pour nos aînés en fin de carrière, le système français de protection sociale – retraites et chômage – a parfois du mal à accorder ses violons. Nous révélons deux situations ubuesques où des retraités se voient réclamer des dizaines de milliers d’euros en raison de dysfonctionnements administratifs.

En France, le départ à la retraite est censé être encadré par un système administratif structuré. Pourtant, des erreurs de calcul, un manque de communication entre organismes ou encore des retards dans le traitement des données peuvent engendrer des conséquences lourdes pour de nouveaux retraités. C’est ce que Marie-Laure et Edouard (les prénoms cités dans cet article ont été modifiés à la demande de nos interlocuteurs), confrontés à ce type d’erreurs administratives, ont douloureusement expérimenté à l’instar de plusieurs milliers de retraités français, dont certains cas avaient déjà été évoqués dans la presse économique l'an dernier.

Le système de retraite français repose sur plusieurs régimes, chacun ayant ses propres règles de calcul et d’ouverture des droits. La Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) gère les retraites de base des salariés du secteur privé. Elle est en charge du calcul des droits, de l’enregistrement des trimestres, et du versement des pensions à ce titre. Le Service des retraites de l’État (SRE) administre les retraites des fonctionnaires civils de l’État. Il opère de manière indépendante de la Carsat, même si les assurés peuvent avoir cotisé aux deux régimes au cours de leur vie professionnelle. Enfin, France Travail verse les allocations chômage.

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