
Chahutés par les insoumis mais régulièrement soutenus par les Lepenistes à l'Assemblée nationale, la minorité présidentielle d'Emmanuel Macron pactise en coulisses avec le Rassemblement National. Au point de faire émerger une majorité "Macro-Lepeniste"?
A peine élu le 24 avril 2022 face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron semblait conscient qu'une partie des électeurs ne lui avaient apporté leur bulletin de vote que pour faire barrage à l'extrême droite. « Cette élection m'oblige », avait-il alors déclaré, comme pour signifier qu'il n'oublierait pas la frange de son électorat hostile à l'extrême droite plus que favorable à Macron.
Que reste-t-il de cette belle parole ? Pas grand chose, si ce n'est une immense tartufferie : des déclarations ambiguës, une récupération des thématiques d'extrême droite, et des éléments de langage ("les extrêmes", les "populismes") tendant à mettre sur le même plan La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon et le Rassemblement National de Jordan Bardella, façon de dédiaboliser le partie de Marine Le Pen. Ces derniers mois, on a même vu des macronistes considérer l'« islamo gauchisme » ou le « wokisme » comme plus dangereux que la montée de l'ultra droite. Un an après la réelection d'Emmanuel Macron, que reste-t-il des bonnes paroles du seul président de la république à avoir été élu deux fois face à l'extrême droite ?
