Quand Depardieu faisait la com’ des généraux d’Alger



Ces derniers jours, la lourde tendance du monstre sacré du cinéma français à agresser sexuellement des femmes, voire à les violer, a été mise en lumière par un épisode de Complément d’enquête sur France 2. Depuis 30 ans, Gérard Depardieu avait également pris l’habitude de mettre sa notoriété au service des pires dictatures de la planète. En 2003, après dix ans de “sale guerre”, il jouait ainsi les lobbyistes du régime militaire algérien, comme le racontait un reportage diffusé à l’époque sur Canal +. 

En 2000, après dix années de “sale guerre” au cours desquelles les généraux d’Alger soutenus par Paris ont violemment réprimé leur population, les deux capitales lancent "l'année de l’Algérie en France”, une opération de communication destinée à redorer l’image du régime algérien. Initiée par les deux présidents Abdelaziz Bouteflika et Jacques Chirac, « Djazaïr 2003 » se veut être l’année de la culture algérienne en France.

Au total, près de 2 000 événements sont annoncés, réunissant la plupart des plus grands artistes algériens. Mais pour les opposants, ces célébrations visent à camoufler le terrible bilan de la “sale guerre” (200 000 morts, 20 000 disparus, 1 000 000 de déplacés).

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