
Dans leur livre « Pegasus, Démocraties sous surveillance », Sandrine Rigaud et Laurent Richard racontent le long travail d’enquête collective qui a permis de révéler l’existence du fameux logiciel d’espionnage. Une plongée dans le combat de journalistes qui affrontent les pouvoirs en place à travers le monde.
« L’histoire de l’année », tweete Edward Snowden le 18 juillet 2021. Un collectif international de journalistes vient d’exposer au monde l’existence d’un logiciel vendu clé en main à des entités gouvernementales par l’entreprise israélienne NSO. La planète découvre que, depuis plusieurs années, le Maroc, l’Azerbaïdjan, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis ou le Rwanda ont pu espionner les téléphones d’avocats, de journalistes, de militants des droits de l’homme, d’opposants et même de chefs d’États. En tout, ce sont les numéros de trois présidents (y compris celui d’Emmanuel Macron), de dix Premiers ministres et d’un roi qui sont retrouvés dans la liste des 50 000 numéros visés par Pegasus.