Orian Lempereur-Castelli

Dans le premier volet de notre enquête sur Paris Habitat (ex-OPAC), nous évoquions le calvaire des 281 000 locataires du 1er bailleur social de France (travaux mal réalisés, manque d’isolation, canalisations bouchées, pannes et accidents d’ascenseurs, …). Depuis des années, ils alertent leur bailleur et les élu·es parisien·nes sans avoir le sentiment d’être entendus par les équipes de Anne Hidalgo. Du coup, leur révolte gagne aujourd'hui les réseaux sociaux.
« J’ai envoyé une dizaine de lettres recommandées, à la gérance et à la direction territoriale, j’appelle, j’envoie des mails, souvent sans réponse » s’exaspère Nicole Mulot, 75 ans dont 50 comme locataire d’un HLM Paris habitat du 15ème arrondissement.
Particularité de sa cité, dite « Avia-frères Voisin » : elle est implantée à l’extérieur du périphérique parisien. « Ici, on n’est pas dans Paris intra-muros », précise Nathalie, qui loue depuis 27 ans un appartement dans cette cité. « Il y a un mépris des locataires » estime Nicole.
Des courriers LRAR qui restent sans réponse ? La mésaventure semble fréquente pour les locataires de Paris Habitat. Présidente de la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie) de la résidence Avia-Frères Voisins, Michèle Ravisé ne compte plus les mails et recommandés restés lettre morte ces dernières années : « Paris Habitat nous méprise. Le gérant nous promet énormément, puis derrière il n’y a rien qui suit ou alors les entreprises engagées ne sont pas toujours compétentes », déplore-t-elle.