
Un an après la révolte, la tribu kanak de Saint-Louis, en périphérie de Nouméa, la capitale de Nouvelle-Calédonie, tente de faire le deuil de ses morts et de retrouver un semblant de normalité, malgré la surveillance permanente des autorités.
Le long de la route provinciale 1 (RP1), un indice de taille indique l’entrée dans la tribu kanak de Saint-Louis, au Mont-Dore, à 20 minutes de Nouméa : au pied d’une colline se dresse le premier verrou de la gendarmerie, installé depuis le 20 juillet 2024. Sur le terre-plein central, des gendarmes surveillent la circulation sous un chapiteau blanc. À côté, un pick-up de la gendarmerie et un fourgon constituent un camp de vie sommaire, figé dans le temps. « Un vrai calvaire » au quotidien pour les habitants, témoigne Marie-Hélène, une habitante de Saint-Louis d’une quarantaine d’années : « Tu sortais de la tribu, arrivé aux verrous, il faut laisser ta voiture, avoir une pièce d’identité. » Quatre kilomètres plus loin, un barrage jumeau fait suite au premier.
