
Principal actionnaire d’Engie qui a investi presque un milliard d’euros dans Nord Stream 2, l’État français a plusieurs fois refusé de s’exprimer sur le sabotage de ce gazoduc en mer Baltique. Si les pistes se resserrent aujourd’hui sur une responsabilité ukrainienne, l’attaque en question a largement profité aux Etats-Unis. Off-investigation tente de comprendre le silence de Paris.
Il y a deux ans, le 26 septembre 2022, des explosions suivies d'importantes fuites de gaz sont détectées dans la mer Baltique, près de l'île danoise de Bornholm : les gazoducs Nord Stream 1 et 2, permettant à Gazprom, entreprise énergétique russe majoritairement détenue par l'État, d'approvisionner l'Europe en gaz, ont été endommagés. La mer baltique bouillonne, au niveau de la fuite la plus large, sur près d'un kilomètre de diamètre. Des dizaines de milliers de tonnes de méthane, hautement inflammable (et au pouvoir de réchauffement global plus de 80 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone, selon le Giec), s'échappent.
RAW: Underwater images show at least 50 meters of the Nord Stream 1 pipeline has been destroyed or buried under the seafloor. Denmark says the damage was caused by "powerful explosions." pic.twitter.com/JY5DvxZZTu
— DW News (@dwnews) October 19, 2022