Jean-Baptiste Rivoire

Sous Nicolas Sarkozy, l'IGPN était prête à aller très loin dans la violation du secret des sources des journalistes quand il s’agissait de protéger un maillon clé du clan présidentiel : la déjà très influente Michèle Marchand. (Extrait de « L’Élysée (et les oligarques) contre l’info », Les liens qui libèrent, 2022)
C'est en 2009, alors que je viens d'être nommé rédacteur en chef adjoint de Spécial investigation aux côtés de mon confrère et ami Stéphane Haumant, que nous allons découvrir, un peu par hasard, la puissance et l'influence de Michèle Marchand, surnommée "Mimi la marchande" ou "la reine des paparazzis".
Cette année là, le réalisateur Romain Bolzinger, de la société TAC presse, nous propose une enquête sur la presse people. Banco ! Quelques mois plus tard, il nous fait visionner son documentaire : on y découvre notamment que pour récupérer illégalement les numéros et les adresses de stars, ou leurs plaques d’immatriculation, certains photographes people paient des salariés d’opérateurs téléphoniques, voire des policiers !