Les VTC sont à l’agonie

Une pancarte "Uber m'a tuer" aperçue lors d'une manifestation, en octobre 2015 devant le siège parisien d'Uber  | Photographie AFP

Alors que les taxis manifestent partout en France, les chauffeurs VTC ne sont pas en reste. Ils dénoncent avec les moyens du bord leur exploitation éhontée par les plateformes numériques comme Uber ou Bolt.

La chaleur règne, le calme aussi en cette journée du 30 avril 2025 à Paris. Brahim Ben Ali, représentant national des chauffeurs VTC réunis sous la bannière de Force Ouvrière (FO), est en pleine réunion avec les représentants de l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi (Arpe). Il sort au bout de longues minutes, une madeleine à la main : « Voilà ce qu’on nous propose », braille-t-il dans un porte-voix, « rédiger une note pour expliquer ce qu’est le métier de VTC ! » Et d’indiquer que les pouvoirs publics lui ont tout de même offert une friandise et un café pour faire passer la pilule.

« Il faut que l’Etat légifère »

Karim Daoud, président de l’association AVF

Un chauffeur, propriétaire d’un véhicule décoré à l’effigie de Bolt, raconte : « Il ne faut pas compter ses heures, non vraiment, il ne faut pas » se désole-t-il. Le bougre déclare passer six à sept jours par semaine au volant de sa Toyota, pour 10 à 12 heures de travail quotidien. Le tout pour récolter une recette nette de 100€ par jour environ, à laquelle il s’agit encore de retrancher les frais inhérents au véhicule, soit environ la moitié. Une cinquantaine d’euros de gain par journée, voilà qui n’est vraiment pas assez.

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