Les pensions pour chiens, un business en or

Chaque année, 80% des propriétaires des 9,9 millions de chiens doivent les faire garder (photo DR)

Avec 9,9 millions de chiens en France en 2024 et 80% des propriétaires qui ont besoin de faire garder leur animal pendant les vacances, le business des pensions canines et des solutions de garde génère un chiffre d'affaires annuel de 4,9 milliards d'euros !

« Nous sommes passés d’un hôtel canin de luxe à un hôtel-ranch canin de luxe » s’amusent Dévi et Stan Burun, ex-propriétaires du premier hôtel de luxe pour chiens à Vincennes (94). Fini donc l’air suffocant de la capitale pour les canidés de la proche banlieue, qui demeurent leurs clients de prédilection : ils peuvent dorénavant profiter du grand air, de jouets, de soins et d’une présence 24h/24 dans leur établissement situé dans l’Orne (61) : « ce travail est un sacerdoce, c’est être fermier puissance 10 » considère Dévi, qui indique ne jamais prendre la moindre décision qui serait en défaveur du bien-être des chiens. Et en dépit de tarifs qui débutent à 39€/jour pour une pension complète, la clientèle ne manque pas. L’établissement n’a même pas besoin de faire de publicité : le bouche à oreille suffit à remplir le ranch tandis que Stan et Dévi accueillent uniquement des chiens avec qui ils ont déjà fait connaissance.

Besoin de main d'oeuvre

Ainsi, avec 9,9 millions de toutous recensés en France en 2024 selon l’I-Cad, le fichier national d’identification des chiens, le marché du soin aux chiens a désespérément besoin de main d’œuvre : les places dans les pensions canines se réservent un an à l’avance en Ile-de-France, il suffit de décrocher son téléphone pour en avoir le cœur net… Un vrai casse-tête pour les propriétaires : « C’est toute une organisation, les établissements sont archi-sollicités et pour ma part, j’ai cessé de faire garder mon chien là où j’allais auparavant parce que c’est trop loin » explique Fabrice, trentenaire parisien qui roulait jadis jusqu’à Orléans pour faire garder son compagnon à quatre pattes. Cette année, Fabrice ne partira donc pas vraiment, empêtré qu’il est dans les difficultés de garde de son chien.

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