Macron sauvé (de justesse) par la droite

Carmen Bachimont (avec Jean-Baptiste Rivoire)

Elisabeth Borne à l'Assemblée le 20 mars 2023 quelques minutes avant le rejet de la motion de censure.

Ces derniers jours, les pressions exercées sur leurs collègues LR par Éric Ciotti, Olivier Marleix et Bruno Retailleau ont permis de sauver le gouvernement d'Elisabeth Borne à quelques voix près. Mais la légitimité de la première ministre est affaiblie et la contestation sociale devrait se poursuivre.

Rejeté par une majorité de français et la quasi-totalité des syndicats, le report de l'âge de la retraite à 64 ans a été imposé par les macronistes au Parlement grâce à l'article 49-3 de la constitution. Cette dernière semaine, Eric Ciotti - président du parti Les Républicains (LR) depuis décembre 2022 et député LR des Alpes-Maritimes - s’est donné corps et âme pour défendre le projet de réforme des retraites du gouvernement Borne auprès de députés Les Républicains (LR) divisés. Quitte à exercer des pressions sur ses collègues.

Des sanctions pour les députés hostiles

Le mardi 14 mars, à l’approche du vote (alors que le recours au 49-3 n'avait pas encore été décidé), une réunion des LR avait eu lieu afin de prévenir que les députés hostiles à la réforme des retraites allaient être sanctionnés au sein du parti. 
Ce matin là, selon Le Monde, Laurent Wauquiez - président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes -, plutôt en faveur de la réforme, invitait les réfractaires LR de sa région (à l’instar d’ Isabelle Valentin, députée de la Haute-Loire) à un petit-déjeuner afin de “discuter”.
Le jeudi matin, devant le risque croissant d’un recours au 49.3 et d’un dépôt de motions de censure de la part de l’opposition, Bruno Retailleau - président du groupe Les Républicains au Sénat - invité sur Public Sénat, menaçait à son tour ouvertement d’exclusion les LR qui censureraient le gouvernement Borne. 

Vous devez être abonné.e pour voir ce contenu

Déjà abonné.e ?