Jean-Baptiste Rivoire

Honoraires payés en cash, Maserati achetée en liquide, soupçons de fraude fiscale, les pratiques " border " d’Éric Dupond-Moretti quand il était un ténor du barreau ont été moquées par Stéphane Guillon sur France 2 le 25 février. Mais la blague de l'humoriste n’a pas fait rire le ministre de la Justice. Le lendemain, il lui téléphonait pour lui mettre une grosse pression. Puis, le 7 mars, après qu'Olivier Marleix a rappelé à l'Assemblée nationale qu'il était mis en examen pour "prise illégale d'intérêts" (et renvoyé devant la Cour de justice de la République), Éric Dupond-Moretti lui faisait un double bras d'honneur en plein hémicycle. Pressé par ses collègues de s'excuser, il refusait tout net et menaçait de démissionner sur le champ, comme l'a raconté Mediapart, avant de s'incliner. Intrigué par la nervosité du garde des sceaux, Off Investigation a enquêté sur son passé.
La séquence commence par cette petite scène, survenue samedi 25 février sur le plateau de Quelle époque, émission présentée par Léa Salamé et Christophe Dechavanne sur France 2. Interrogé sur Éric Dupond-Moretti, Guillon répond : " Super CV. Franchement, super parcours. Propriétaire d'une Maserati achetée avec de l'argent sale, mis en examen pour "prise illégale d'intérêts", Moretti à la justice ? pourquoi pas Jean-Luc Lahaye à la petite enfance ? "
Le 25 février 2023, sur le plateau de Quelle époque (France 2), Stéphane Guillon se moque d'Éric Dupond-Moretti (à 2'43) (photo DR)