![Emmanuel Macron à l'Élysée](https://www.off-investigation.fr/wp-content/uploads/2025/01/AFP__20241024__36KP98T__v1__Preview__FranceIsraelLebanonConflictDiplomacy_0.jpg)
Tandis qu’Emmanuel Macron a exposé ses priorités diplomatiques lors de la dernière « conférence des ambassadeurs » ce 6 janvier 2025, Off Investigation révèle l’effacement de la France au Liban, qui s’explique en partie par les pressions étasuniennes dans la région, en faveur d’Israël. Une enquête qui nous permet également d’exposer comment des ressortissants français ont été livrés à eux-mêmes, depuis le début de l’offensive israélienne au Liban.
Le 6 août 2020, deux jours après l’explosion du port de Beyrouth, Emmanuel Macron débarquait dans une capitale maculée de sang et de poussière. Comme le rapportèrent certains journalistes, le président français était alors « accueilli en héros » (RTL, 6 août 2020) : des images virales montrent le chef de l’État faire tomber sa chemise, manches retroussées, au milieu d’une foule désespérée et meurtrie.
Entouré d’un discret service de sécurité, s’offrant un bain de foule, enjambant les décombres, il avait déclaré : « Je comprends votre colère. Je ne suis pas là pour cautionner le régime, je suis là pour vous aider en tant que peuple, pour proposer un nouveau pacte politique. Vive le Liban ! »
Emmanuel Macron acclamé par le peuple libanais: "Je comprends votre colère" pic.twitter.com/PiMv9lMG1k
— BFMTV (@BFMTV) August 6, 2020
Selon Karim Emile Bitar, professeur des relations internationales à l’Université Saint-Joseph, « après l’explosion du port de Beyrouth et la tentative d’Emmanuel Macron de secouer l’establishment, certains ont considéré qu’il en avait fait un peu trop et qu’il avait donné de faux espoirs à la population libanaise ».
Cette visite au pays du Cèdre a fait couler beaucoup d’encre, tant à droite qu’à gauche. A l’époque, Jean-Luc Mélenchon met par exemple en garde contre « une ingérence » en ajoutant : « Le Liban n’est pas un protectorat français ». Au Rassemblement national, Jordan Bardella avait fustigé le « one-man show arrogant et moralisateur » du président. D’après Karim Emile Bitar, « les Libanais ont tendance à ne pas voir cela comme une ingérence caractérisée parce qu’ils ont l’habitude d’ingérence autrement plus pernicieuse […] avec l’Iran, l’Arabie Saoudite, les États-Unis. »
Au Liban, le « soft power » français n’est plus
Au fil des différents conflits, la relation d’influence française s’est érodée au Liban, même si la France a toujours voulu afficher un rôle « protecteur ». Concrètement, quels sont les leviers de la France, tiraillée entre son amitié pour le Liban et sa volonté de garder des relations cordiales avec Israël dans la région ?
D’après Emile Karim Bitar, « le soft power de la France a atteint son apogée en 2003, lorsqu’elle a porté la voix de tous ceux qui, dans le reste du monde, refusaient l’invasion illégale de l’Irak […]. Mais l’influence politique de la France n’est plus la même, il n’y a plus cette voix discordante que faisait entendre la France et qui était sa spécificité ; elle est désormais perçue comme un pays occidental parmi d’autres. »
Guillaume Ancel, ancien officier français et chroniqueur de guerre, estime que « la France se voit encore comme une espèce de puissance coloniale et culturelle que tout le monde écoute. En réalité, c’est une puissance moyenne […] qui n’a plus d’influence réelle, ni au Liban ni en Israël, […] ce sont les États-Unis qui décident de tout. »
Quand la France se plie aux conditions d’Israël
Fin novembre 2024, alors qu’un cessez-le-feu entre le Liban et Israël est annoncé, la presse française encense Paris dans les négociations, alors que les experts en géopolitique arabe ne sont pas du même avis. « Le rôle de la France n’a pas été un rôle de premier plan. Paris a finalement réussi à avoir un strapontin dans le comité de surveillance du cessez-le-feu. Mais il y a eu un prix exorbitant qui a été payé », selon Karim Emile Bitar.
En effet, sur la table des négociations, en échange d’un cessez-le-feu, Israël impose l’immunité contre le mandat d’arrêt émis par la CPI contre Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, et Yoav Gallant, l’ex-ministre de la Défense, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz. Interrogé à ce sujet, le chef de la diplomatie française, Jean-Noel Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a évoqué de possibles « questions d’immunité pour certains dirigeants » visés par la CPI.
France says Netanyahu and Gallant possibly entitled to immunity from ICC arrest warrantshttps://t.co/BgDGsxhW8h
— Haaretz.com (@haaretzcom) November 27, 2024
Des ressortissants français livrés à eux-mêmes en pleine guerre
Alors que la banlieue sud libanaise est pilonnée par Israël à partir du 23 septembre 2024, la France envoie dix millions d’euros d’aide humanitaire pour les Libanais déplacés, et une ligne d’appel d’urgence est mise à disposition pour les 24 000 Français résidant au Liban à l’ambassade de France. Alors que les réseaux sociaux regorgent de photos de Français quittant le territoire libanais, nombreux sont ceux qui confient avoir eu le sentiment d’être « abandonnés » et « déçus » par la France.
Le Consulat général de France à Beyrouth, avec le soutien du @CdCMAE et du @Armees_Gouv a permis hier à près de 150 compatriotes de rejoindre la France.
— ConsulatFRLIBAN (@ConsulatFRLiban) October 17, 2024
Pour mémoire, MEA continue d’opérer depuis Beyrouth deux vols directs par jour vers Paris et d’autres en correspondance pic.twitter.com/5Mx9zUeJvM
Batoul, 43 ans, mère solo de trois enfants, a dû appeler plusieurs fois pour avoir une réponse, « la personne au bout du fil était antipathique et la seule solution qui s’offrait à moi était de payer 350 dollars par tête à l’ambassade pour avoir une place dans un avion réservé par la France. »
Un dispositif mis en place les premières semaines uniquement par la France pour transporter les plus « vulnérables », selon le Quai d’Orsay. Une source diplomatique souhaitant rester anonyme nous l’assure : « Notre principal souci a été de nous assurer que les ressortissants étaient en sécurité et qu’ils ne se trouvaient pas dans les zones touchées par les frappes israéliennes. »
Fadi, 53 ans, professeur à l’université« J’ai dû m’endetter pour ne pas me retrouver à la rue et reloger toute ma famille. »
Pourtant Fadi, 53 ans, professeur à l’université, dont la maison a été bombardée dans la banlieue sud, a fait appel à l’ambassade pour obtenir un soutien financier : « C’était porte close, on ne m’a proposé aucune solution. J’ai dû m’endetter pour ne pas me retrouver à la rue et reloger toute ma famille. En tant que Français, j’attendais plus de considération de l’ambassade de mon pays. » Étant binational, Fadi déclare également avoir eu le « sentiment d’être traité comme un Français de seconde zone ». « On m’a rappelé que j’étais également Libanais et que je devais trouver une solution par moi-même. », regrette-t-il.
« Personne n’a cherché à savoir si on était vivants ou morts »
Wafaa et Chadi, retraités, déclarent n’avoir jamais reçu d’appel de l’ambassade. « Personne n’a cherché à savoir si on était vivants ou morts, pourtant notre maison a été bombardée par Israël. Nous n’avons reçu aucune communication de l’ambassade, nous avons dû appeler et faire nos propres recherches. Les tarifs des billets d’avion étaient hors de prix. » Après vérification, les vols aller-retour opérés depuis Beyrouth par la compagnie aérienne Middle East Airlines avoisinaient les 1 300 dollars par personne. Faute de moyens, Wafaa et Chadi n’ont pas pu quitter le territoire. Lors d’un point presse au Quai d’Orsay, nous avons confronté le porte-parole adjoint, Christophe Lemoine, qui estime que « le nécessaire a été fait ».
💥Français coincés au #Liban ?
— Off Investigation (@Offinvestigatio) November 21, 2024
🗣️«Il y a des solutions pour quitter le territoire», assure la diplomatie 🇫🇷
🔎Pourtant, selon nos informations, il reste très compliqué de rentrer en France
🔜Notre enquête est en cours. Soutenez l’info indépendante⤵️https://t.co/WAP9WiwYZj pic.twitter.com/s9tbxXG84N
Selon une source diplomatique, les places n’ont plus été réservées car « il n’y avait pas d’engouement de la part des ressortissants ; beaucoup de Franco-Libanais ne voulaient pas partir ». Une version peu crédible, notamment pour Abla, 63 ans, qui a demandé de l’aide auprès de l’ambassade pour quitter son village bombardé. « Aucune solution financière ne m’a été proposée. Personne n’a pu venir me chercher alors que mon village était sous les bombes, c’était terrifiant. On m’a proposé de dormir dans une école, mais étant malade, je n’ai pas pu accepter. Je me suis réfugiée chez des voisins. Malgré les prix exorbitants, j’ai dû quitter le Liban par mes propres moyens pour sauver ma vie. »
Après avoir été confronté à ces témoignages, la source diplomatique confie qu’il y a pu avoir « des trous dans la raquette » et assure qu’il n’y avait « plus grand monde dans le sud » dans le besoin. Selon cette même source, environ 900 ressortissants auraient bénéficié des vols mis à disposition par la France. Deux Français ont été tués, Seybanou Attoui Chahine, âgée de 87 ans et un homme de 67 ans, dont l’identité n’a pas été révélée.
Les limites de l’amitié franco-libanaise
Le 13 novembre, à l’Assemblée nationale, en pleine guerre au Liban, Jean-Noël Barrot prononce un discours : « L’identité même de ce pays, si singulière, s’est construite par l’assimilation de notre langue et de notre culture, avant que la France ne vienne donner, en 1920, à la nation libanaise l’État auquel elle aspirait. La France prend toute sa part dans ce soutien direct à l’armée libanaise, en l’équipant, en la formant et en assurant la pérennité de son service de santé. »
Guillaume Ancel« L’Europe devrait fournir, comme elle l’a fait pour l’Ukraine, des systèmes de défense sol-air au Liban pour se défendre des bombardements »
Ces dernières décennies, la France s’est contentée d’envoyer de l’aide humanitaire et d’apporter un soutien logistique à l’armée libanaise uniquement. Pourtant, l’armée libanaise manque cruellement de moyens face à l’équipement militaire ultrasophistiqué israélien livré par les États-Unis. Selon Guillaume Ancel, « l’Europe comme les États-Unis ne veulent surtout pas s’opposer militairement à Israël, […] il y a une peur panique de devoir prendre position sur un sujet comme celui-ci. Et pourtant, techniquement, le Liban aurait besoin d’un parapluie solaire. L’Europe devrait fournir, comme elle l’a fait pour l’Ukraine, des systèmes de défense sol-air au Liban pour se défendre des bombardements. »
Au vu de la difficulté des Européens à dénoncer les crimes de guerre commis par Israël au Liban et à Gaza, comment l’Europe pourrait-elle fournir des systèmes de défense à Beyrouth pour abattre les avions israéliens ? Un tel scénario semble pour l’heure improbable.
La FINUL et l’armée libanaise : une présence inefficace
Les relations étroites entre les deux pays, imprégnées d’un passé colonial, demeurent superficielles et s’avèrent fragiles. D’après une source militaire libanaise souhaitant rester anonyme, « l’envoi d’équipements militaires français a baissé après les années 70. Notre seul lien avec la France, c’est la FINUL, mais dans les villages bombardés, les gens demandent : ‘où est la France ?’ ».
Depuis 1978, la force armée de l’ONU (FINUL) est présente au Liban pour « confirmer le retrait des troupes israéliennes du Liban sud […] et aider le gouvernement libanais à assurer le rétablissement de son autorité effective dans la région, restaurer la paix et la sécurité », indique le site defense.gouv.fr. Elle est composée de 10 000 soldats de 48 pays. Elle est aux premières loges, postée aux frontières mais son rôle est très réduit comme l’explique Guillaume Ancel : « A partir du moment où Netanyahou lance son opération Flèche du Nord, […] la FINUL aurait dû s’interposer. Mais elle n’est pas une force d’interposition et n’a pas le mandat de stopper par la force les uns ou les autres. En réalité, que fait-elle? Elle observe. […] Et pourtant ce sont des unités aguerries […] c’est terriblement frustrant pour eux. »
Sur ordre du Force Commander @UNIFIL_, les contingents maintiennent leurs positions au Sud-Liban. @DAMAN_UNIFIL_FR, renforcée par une compagnie 🇫🇮, participe activement à l’action de la FINUL.
— Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) October 18, 2024
Cette contribution illustre l’attachement de la France à la stabilité et à la… pic.twitter.com/IWFSZjvXEi
Alors que près de 700 soldats français composent la FINUL dans la base de Deir Kifa, au sud du Liban, Guillaume Ancel estime que « c’est la force inutile des Nations Unies. […] Elle devrait avoir un droit d’autodéfense mais elle n’a pas le droit et c’est très gênant car cela montre aux belligérants qu’ils peuvent s’en prendre impunément à la force de l’ONU qui compte souvent ses blessés. »
« La France doit prendre acte du fait que le Liban n’est plus un pré-carré de la diplomatie française »
En novembre dernier, au moins cinq soldats de la FINUL ont été blessés par une frappe israélienne (France 24, 7 novembre 2024).
Quant à l’armée libanaise, elle été totalement absente des combats pendant la guerre. Théoriquement, il lui revient de défendre la nation contre ses ennemis, en l’occurrence Israël. Cependant, elle ne dispose pas des équipements et de l’arsenal nécessaire face à Israël, soutenu par les États-Unis avec du matériel de haute qualité. Le terrain de défense est donc occupé par le Hezbollah dans le sud, équipé par l’Iran. « La France ne peut pas nous armer car il y a Israël en face, il y a une forme d’hypocrisie. Nous n’avons ni char, ni avion Rafale ou Mirage pour nous défendre… Les États-Unis ont toujours fait pression pour nous empêcher d’acquérir des armes sophistiquées qui pourraient menacer l’État hébreu… La force du Liban réside dans sa faiblesse », ironise un ancien adjudant chef de l’armée libanaise, auprès d’Off Investigation.
Après plus de trois mois de guerre intense entre le Liban et Israël, plus de 3 000 personnes ont été tuées et près de 14 000 blessées. L’avenir du pays du cèdre paraît incertain et l’implication de la France s’efface au profit des États-Unis. Même si la France a tenté de maintenir un rôle influent au Liban, ses efforts ont été freinés par des tensions géopolitiques. Les limites de son « soft power », l’inefficacité de la FINUL et le manque d’aide militaire concrète montrent une présence française souvent perçue comme déconnectée des besoins et des réalités du Liban. Les relations culturelles et économiques peuvent demeurer fortes mais selon Karim Emile Bitar, « la France doit prendre acte du fait que le Liban n’est plus un pré-carré de la diplomatie française. »
Les noms de certaines personnes ayant accepté de témoigner ont été volontairement changés pour préserver l’anonymat de nos interlocuteurs.
La relation France-Liban, un héritage colonial
![Jacques Chirac à Beyrouth en 2002](https://www.off-investigation.fr/wp-content/uploads/2025/01/000_app2002101777249_5f2a7f5120257.jpg)
À la suite de la Première Guerre mondiale et du Traité de Versailles, la France et le Royaume-Uni s’emparent de nouveaux territoires au Proche et Moyen-Orient. Ce partage trouve son origine dans un accord entre les deux puissances coloniales : les accords Sykes-Picot. Elles se répartissent la région en sphères d’influence, poursuivant ainsi leurs ambitions stratégiques et économiques.
Pour légitimer son arrivée au Levant, la France se met en position de « défenseure » des chrétiens du Moyen-Orient, et en particulier des Maronites, qu’elle considère minoritaires et menacés, dans une région majoritairement musulmane. Cette position sera décisive puisqu’elle alimentera la peur des chrétiens de la région de disparaître et aura des conséquences sur les différents conflits communautaires du pays.
En 1920, le Liban est placé sous mandat français par la société des nations, un mandat qui a joué un rôle central dans la structuration de l’État-nation libanais. Selon Akhésa Moumni, doctorante en études politiques, « on retrouve les ressorts de l’expérience coloniale française : imposition militaire, domination diplomatique, impérialisme économique et culturel. »
Le 23 mai 1926, le Liban se dote d’une Constitution, rédigée par Henry de Jouvenel, haut-commissaire de la République française en Syrie et au Liban. Une constitution qui scellera à jamais l’avenir politique multiconfessionnel du pays, puisque aujourd’hui encore, le Liban suit une dynamique de séparation des pouvoirs entre les différentes communautés religieuses, actée par un pacte non-écrit après l’indépendance du Liban en 1943 : le président ne peut être que chrétien, le premier ministre sunnite et le chef du parlement chiite.
Au cours des dernières décennies, les présidents français ont tous cherché à maintenir un lien particulier avec le Liban, oscillant entre soutien diplomatique, pression politique et assistance humanitaire. Leur implication a varié en fonction des contextes historiques et politiques. « Pays frère », « mère tendre », et autres métaphores élogieuses ont souvent été utilisées pour décrire les relations d’intérêts entre les deux pays.
Dans un discours prononcé le 28 août 1942 à Beyrouth, le général de Gaulle n’hésite pas à rappeler aux Libanais que « l’indépendance de l’État libanais est un fait acquis » et qu’il « appartenait à la France, et qu’il n’appartenait qu’à elle, d’instituer l’indépendance » : « Le Liban sait que, pour sa défense aussi bien que pour son progrès, l’alliance étroite de la France lui est nécessaire. » Un discours paternaliste, à l’époque où De Gaulle jouissait d’une popularité au sein du peuple libanais, encore fragilisé par une transition lente vers l’indépendance.
Sous Jacques Chirac, les relations franco-libanaises se resserrent. L’ex-président français se lie d’amitié avec Rafic Hariri, le premier ministre libanais de 2000 à 2004, avant qu’il ne soit assassiné à Beyrouth. Pendant la guerre de 2006 contre Israël, Dominique de Villepin est le premier chef de gouvernement à se déplacer au Liban pour exprimer son soutien au peuple libanais.
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