Bollo girl
Une carrière « oligarquo-compatible »

Jean-Baptiste Rivoire 

Ex star de TF1, Laurence Ferrari est envoyée sur tous les fronts pour imposer la ligne éditoriale réactionnaire de Vincent Bolloré.  | photo: Joel Saget (AFP)

Propulsée par la grâce de Vincent Bolloré à la tête du service politique de Paris-Match, Laurence Ferrari y remplace Bruno Jeudy, viré après avoir protesté contre une " Une " consacrée au cardinal ultra-conservateur Guinéen Robert Sarah. Comme souvent, la célèbre journaliste doit cette promotion à la volonté de son actionnaire. En quinze ans au service de Martin Bouygues (TF1, LCI), Jean-René Fourtou (Canal +) ou Vincent Bolloré (Canal +, CNews, Europe 1, Paris Match, …) elle a su accepter avec souplesse de multiples compromis éditoriaux. Au point d’être devenue La journaliste de confiance de Vincent Bolloré, qui l'envoie désormais sur tous les fronts pour imposer sa ligne éditoriale catho-tradi et réac. 

Quel point commun y-a-t-il entre PPDA (TF1), Karl Zéro (Canal +), Patrick Cohen (Europe 1) ou Bruno Jeudy (Paris-Match)? Tous ont été poussés dehors par l'actionnaire de leur média. Et tous ont été " remplacés ", au moins un temps, par Laurence Ferrari. En trente ans d'une brillante carrière, l'ex Star de TF1, diplômée de l'école des attachés de presse (EFAP) de Lyon, semble s'être accoutumée aux compromis éditoriaux découlant des multiples conflits d'intérêts gangrènant TF1, Canal +, Le JDD, Paris Match, RTL, ou Europe 1. Au point de devenir la " chouchou " des oligarques? En début de carrière, elle avait pourtant parfois fait preuve d'audace.

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