
Enquête | « La guerre du nucléaire (2/3) ». Bien qu'elle ait traversé des décennies difficiles après l'accident nucléaire de « Three Miles Island » en 1979, l'entreprise américaine Westinghouse reste un fleuron de l'atome outre-Atlantique. Ces dernières années, le groupe s'est retrouvé au cœur de discrètes tractations qui ont permis de servir les intérêts personnels des familles de Joe Biden et de Donald Trump.
Groupe américain spécialisé dans la conception et la fabrication d’assemblages de combustibles nucléaires, Westinghouse était encore en grandes difficultés il y a à peine une décennie. Fleuron de l'industrie atomique au sortir de la seconde guerre mondiale, son ascension fut une première fois stoppée net aux Etats-Unis par le dramatique accident de « Three Miles Island » en 1979 : implantée en Pennsylvanie, cette centrale nucléaire a vu le cœur d'un de ses réacteurs fondre partiellement, entraînant un rejet de matière radioactive dans l’air.
Gravissime, cet accident classé 5 sur l’échelle internationale des évènements nucléaires entraînera l’évacuation de 200 000 habitants et conduira le président Jimmy Carter à abandonner la construction de nouvelles centrales nucléaires aux Etats-Unis. En clair, il met un coup d'arrêt au nucléaire civil sur le territoire américain : seuls six nouveaux réacteurs seront raccordés au réseau dans les années 1990, leur construction ayant débuté une vingtaine d'années plus tôt.