La guerre du nucléaire (1/3)
L’alliance germano-américaine contre l’atome français



Illustration | Alexandre Leraître

Enquête | « La guerre du nucléaire (1/3) ». Après avoir sacrifié la centrale de Fessenheim au cours de son premier mandat présidentiel, Emmanuel Macron opérait en 2022 une volte-face en décidant subitement de relancer le nucléaire civil français. Une filière nationale stratégique que Washington et Berlin ont tenté de déstabiliser.

Nous sommes le 10 février 2022, 14 jours avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie : Depuis Belfort, Emmanuel Macron annonce vouloir relancer le nucléaire civil à travers un plan ambitieux promettant la construction de six à 14 nouveaux réacteurs dits “EPR2”. Alors que François Hollande avait acté un rééquilibrage de l’approvisionnement énergétique français en faveur des énergies renouvelables (selon un modèle calqué sur "l'Energiewende" allemande), avec Emmanuel Macron, le nucléaire semble donc renaître de ses cendres.

Le retour de la guerre sur le Vieux continent

Mais quelques jours après ce spectaculaire revirement français, la Russie envahit l'Ukraine. Le modèle allemand, qui se révèle totalement dépendant du gaz russe, désormais proscrit, plonge nos voisins d'outre-Rhin dans une récession sans précédent depuis l'entre-deux guerres. La France se ressaisit donc un peu tard dans ce domaine, face à des Allemands et des Américains qui ne voient pas ce "come-back" du nucléaire français d'un bon œil.

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