
Partage d’une société civile immobilière (SCI), création d’une société de production audiovisuelle, coups de mains lors de procès… La contrôleuse générale des prisons et ancienne journaliste Dominique Simonnot enchaîne les collaborations avec l’avocat de Gérard Depardieu, Jérémie Assous. Enquête sur une relation étonnante et… sur les conflits d’intérêts qu’elle porte en son germe.
C’est une propriété en apparence anodine, nichée au détour d’une ruelle du centre-ville de l’Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse. Derrière d’imposants murs de pierre, un grand jardin enlace les contours d’un hôtel particulier qui s’élève sur trois niveaux. Le terrain s’étend sur plus de 1 500 mètres carrés. Et il révèle l’association financière d’un étonnant duo.
En septembre 2015, Jérémie Assous, l’un des ténors du barreau de Paris qui défend notamment l’acteur Gérard Depardieu, accusé de viols et d’agressions sexuelles, met la main à la poche. Le deal ? L’avocat débourse 300 000 euros, en échange de la copropriété d’une demeure dont l’éminente contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) et ancienne journaliste, Dominique Simonnot, a hérité en 1979. À ce jour, les deux associés dirigent conjointement une société civile immobilière (SCI) du nom de J.J.S. Au capital de 690 000 euros, celle-ci est domiciliée à l’adresse du cabinet de l’avocat, à Paris.