JO 2024
Le « grand remplacement »… des pauvres 



entrée du restaurant du village olympique de Saint-Denis
L'entrée du restaurant du village olympique de Saint-Denis, 25 juin 2024. (Photo Dimitar DILKOFF / AFP)

Officiellement présentée comme amie de la mixité sociale, la "gentrification" tend en réalité à éloigner les populations pauvres au profit de plus aisées. En France, les JO de Paris 2024 viennent accélérer le mouvement, à tout prix.

Depuis de nombreuses années, le moindre fait divers ou drame avéré impliquant une personne issue ou supposément issue de l’immigration vient embraser la France médiatico-politique. La mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre le 27 juin 2023, ou encore le meurtre du jeune Thomas dans la Drôme en novembre de la même année, en sont de parfaites illustrations. Médias avides d’audience et politiciens vautours surgissent sur nos écrans pour surfer sur un climat délétère et souffler sur les braises d’un racisme structurel, notamment au sein de la Police Nationale, que dénoncent par ailleurs l’ONU et de nombreuses ONG. Et voici la terreur du « grand remplacement » réactivée.

Le terme, popularisé en 2010 par Renaud Camus (écrivain et militant politique français d’extrême-droite) a depuis bien cheminé pour finir dans la bouche de la plupart des politiques. Notamment lors de la dernière élection présidentielle en 2022 qui a vu, fait inédit, deux candidatures d’extrême-droite s’affronter pour la course à l’Elysée : celles de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour.

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