
Malgré la perte de son agrément le 23 juin 2023, l’association Anticor continue ses combats. Jérôme Karsenti, avocat historique du collectif, revient sur les procédures judiciaires en cours et fait un tour d’horizon de la lutte anti-corruption en France, dégradée par le manque de moyens.
Crée par des élus entre les deux tours de la présidentielle en 2002, l’association de lutte contre la corruption Anticor avait pour ambition initiale de recréer du lien entre les citoyens et leurs représentants grâce à l’éthique. Cette aspiration n’a jamais été aussi nécessaire. Depuis 2015 et le scandale Cahuzac, plusieurs associations ont obtenu un agrément pour pouvoir saisir la justice en se portant partie civile en cas de graves atteintes à la probité. Pourtant, le 23 juin 2023, à cause d’une crise interne, le tribunal administratif de Paris a retiré à Anticor son précieux agrément. Alors qu’un recours a été déposé fin aout, Jérôme Karsenti aime à rester plein d’espoir. Avocat au barreau de Paris et avocat d’Anticor depuis 2007, il revient pour Off Investigation sur l’actualité du célèbre collectif anticorruption.
Clémentine Mariuzzo : Sur quelles affaires de corruption travaillez-vous en ce moment avec Anticor ?