« Il faut renverser le capitalisme, à cause de l’urgence écologique »
Des « Black bloc » témoignent en exclusivité

Thierry Vincent

Jeunes "Black bloc" protestant contre la politique d'Emmanuel Macron le 9 octobre 2018 à Nantes (photo Loïc Venance / AFP)

EXCLUSIF : Diabolisés par les télévisions contrôlées par des milliardaires ou par l'État, les "Blacks bloc", ces jeunes manifestants radicaux qui veulent en finir avec le capitalisme refusent de parler aux grands médias. Auteur de "Dans la tête des Black blocs" (édition de l'observatoire, 2022), le journaliste Thierry Vincent a recueilli en exclusivité pour Off Investigation le témoignage de trois d'entre eux.

Paris, 19 janvier, première manifestation parisienne contre la réforme des retraites. Ils sont une quinzaine, jeunes filles et garçons, à tenir la banderole de leur lycée parisien qu'ils ont bloqué le matin même, avant d'en être dégagés, sans violence mais fermement, par la police. Pour beaucoup, c'est leur première manif. Certains sont vêtus de noir, avec capuches et masques sanitaires dissimulant leurs visages, adoptant le code vestimentaire des black blocs. Ils n'en sont pas, mais marquent par leur tenue un certain soutien. Parmi eux, Brian, 15 ans, en seconde. « J'ai pas forcément envie que des profs ou ma famille me voient dans la manif, voilà pourquoi je m'anonymise. Je n'ai pas l'intention de commettre de violences, mais comme certains de mes camarades, j'ai adopté ce look pour montrer une certaine radicalité et une certaine solidarité avec les black blocs, même si je n'ai pas leurs pratiques. Mais je comprends ». 

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