Fusion de l’audiovisuel public
Une bonne baffe pour Dati

Le 30 juin 2025, Rachida Dati échouait à convaincre les députés de fusionner l’audiovisuel public. | Photomontage Off Investigation

Le refus de l’Assemblée nationale, le lundi 30 juin, de fusionner France Télévisions, Radio-France et l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) offre un répit aux salariés, majoritairement opposés à la holding voulue par Emmanuel Macron et Rachida Dati. Mais le harcèlement institutionnel des médias publics entrave quotidiennement leur liberté éditoriale.

À première vue, la victoire est spectaculaire : après trois tentatives ratées de présenter sa réforme de l’audiovisuel public devant l’Assemblée nationale (mi-2024, au moment de la dissolution ; puis en décembre de la même année, juste avant la chute du gouvernement Barnier ; et encore en avril 2025, sans succès faute de temps), la ministre de la Culture Rachida Dati a échoué une quatrième fois le 30 juin 2025, devant les députés. Cette fois, c’est en raison d’une faible mobilisation des députés de la coalition Ensemble pour la République, menée par le parti de Gabriel Attal (seulement 23 députés présents sur 93), et des Républicains (six députés présents sur 49) - le parti où Rachida Dati est pourtant encartée -, que son projet a fait l’objet d’une motion de rejet votée par 94 députés (contre 38).

Lâchée par le Rassemblement national

Comble de la cruauté pour la ministre de la Culture : les députés Rassemblement National (RN), qui avaient laissé entendre qu’ils voteraient la fusion de l’audiovisuel public moyennant quelques concessions détaillées le 29 juin par Le Monde, ont finalement mêlé leurs voix à celles des écologistes et de la France insoumise (LFI) pour rejeter la réforme.

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