Françafrique
Quand Macron protège le financier de Marine Le Pen



Laurent Foucher, Macron et Lepen
Pour ses affaires en Centrafrique, Laurent Foucher, qui avait prêté 8 millions d'euros au Front National en 2017, est soutenu par le président Emmanuel Macron (visuel DR)

Juste après l’élection présidentielle de 2017, Laurent Foucher a sauvé le Front National de la faillite en prêtant 8 millions d’euros au parti de Marine Le Pen. Soupçonné d’avoir blanchi de l’argent sale provenant de paradis fiscaux, ce mystérieux businessman français n'est pour l'heure pas inquiété par notre justice. Aujourd’hui, il continue tranquillement de faire des affaires, comme en République Centrafricaine, où il se retrouve impliqué dans un incroyable scandale mêlant gros sous, services secrets et guerre froide entre la France et la Russie. Même Emmanuel Macron a volé à sa rescousse. Révélations sur une Françafrique où Macronie et extrême-droite magouillent main dans la main sur le dos des Africains.

En mars 2023, à l’Assemblée nationale, on est à deux doigts de déclencher le “plan Épervier”. Les services du Palais Bourbon cherchent désespérément à joindre l’homme d’affaires français Laurent Foucher, qui doit être auditionné par une commission d’enquête parlementaire sur les “ingérences étrangères”. Il n’est pas rare que certains renâclent à se présenter devant les députés. Mais ils finissent en général par obtempérer, comme Cyril Hanouna, présentateur vedette du groupe Bolloré, en mars 2024.

Sauf que Laurent Foucher reste lui tout bonnement introuvable. Celui qui fut le principal financier du Rassemblement national (ex Front national) en 2017 ne sera jamais entendu par les parlementaires, comme le raconte à Off Investigation le député de la France insoumise Aurélien Saintoul : « Nous avions identifié que M. Laurent Foucher avait eu un rôle d’intermédiaire entre le Rassemblement national et la Russie. J’ai demandé à ce qu’on le convoque devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères. Mais malheureusement les services de l’Assemblée m’ont indiqué ne pas avoir pu le localiser ». 

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