Fichage à Wissous
Un relent d’Algérie Française ?

Thierry Vincent

Richard Trinquier, l'ex maire de Wissous, sous la mandature duquel un fichage des habitants fut organisé (photo Jacques Demarthon / AFP)

Selon des policiers municipaux de Wissous, dans l'Essonne, le règne de Richard Trinquier, maire de la commune durant près de 20 ans, a été marqué par la mise en place d'un fichage ethnique des habitants. Connu pour avoir surarmé sa police municipale, interdit l'accès de Wissous plage à des femmes voilées ou menacé des gens du voyage avec un sabre japonais, l'ancien édile dit tout ignorer de ce nouveau scandale. Mais l'IGPN a lancé une enquête.

Vendredi 30 septembre 2022, à Wissous (Essonne), petite bourgade de 8000 habitants en apparence tranquille, à 20 kms de Paris. Le conseil municipal ronronne de son train-train habituel : des heures de discussion pointue sur telle ou telle affaire de la ville. Soudain, Philippe de Fruyt, opposant (divers droite), ose aborder le thème qui brûlait toutes les lèvres : « il est maintenant de notoriété publique qu’il y aurait eu pendant de nombreuses années au sein de la police municipale de Wissous un fichier de 1200 entrées pour 3600 foyers, soit un tiers des foyers, donc c’est assez impressionnant, (…) quelles sont les règles qui ont présidé à la création de ce fichier ? ». 

1235 habitants fichés

Vous devez être abonné.e pour voir ce contenu

Déjà abonné.e ?