Ep.06 | Macron l’algérien
En marche… vers le cash ?

Y. Mhamdi | Jb. Rivoire

En février 2017, en pleine campagne présidentielle, Emmanuel Macron se rend à Alger. Mais au lieu de rencontrer des représentants de la société civile, il se contente de voir des officiels et, plus discrètement, des affairistes proches du pouvoir. Dès lors, il va constamment soutenir le régime, même au plus fort du "Hirak", quand treize millions d'algériens défilaient dans toute l'Algérie contre un cinquième mandat du vieux président Abdelaziz Bouteflika. Emmanuel Macron a-t-il offert sa protection à un régime militaire corrompu et discrédité, en échange de soutien politique, voire financier ? 

Une fois élu à l'Elysée, Emmanuel Macron avait continué à soutenir aveuglément le clan du vieux président Bouteflika, pourtant largement discrédité auprès de la population. Après  le début du Hirak, en mars 2019, il avait été jusqu'à déclarer depuis Djibouti que président algérien, qui refusait alors de quitter le pouvoir, "ouvrait une nouvelle page de la démocratie en Algérie". Ce soutien sans faille d'Emmanuel Macron à la junte militaire algérienne s'est prolongé fin 2019 quand le président Abdelmajid Tebboune a entrepris de réprimer le "Hirak", emprisonnant des dizaines de journalistes, d'opposants, de militants associatifs. Alors que la torture se répandait à nouveau dans les commissariats algériens, le président français déclarait en 2020: "on ne change pas un régime en quelques mois". 

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