Marc Endeweld

Contre toute attente, une proposition de loi socialiste visant à nationaliser EDF pour entraver son démantèlement voulu initialement par l'Élysée a été adoptée par l'assemblée nationale le 9 février. Les députés ont également voté pour l'instauration d'un " bouclier tarifaire " pour les artisans, notamment les boulangers. Mis en minorité, les députés Renaissance ont quitté l'hémicycle.
Une sacrée claque pour l’exécutif : jeudi 9 février, à l’issue de débats parfois houleux, l’Assemblée Nationale a adopté en première lecture, et contre l’avis du gouvernement, un texte socialiste pour une vraie « nationalisation » d’EDF, mais aussi pour un bouclier tarifaire étendu aux artisans, notamment les boulangers. « Un jour historique ! » se félicite le député socialiste Philippe Brun qui porte cette proposition de loi visant notamment « à protéger le groupe EDF d’un démembrement » alors que l’exécutif (malgré ses nombreuses dénégations) n’a pas abandonné l’idée de vendre des actifs d’EDF dans les prochains mois, voire de démanteler la structure « intégrée » de l’électricien national. « Cette proposition de loi vise à affirmer le caractère stratégique d’EDF, entreprise de service public essentielle à la souveraineté énergétique de la France, en procédant à sa nationalisation. », est-il ainsi rappelé dans l’avant-propos du projet de loi de M. Brun.