BRAV-M et répression
Les flics violents de Macron critiqués au sein même de la police

Thierry Vincent

Policiers de la BRAV-M à Paris en mars 2023 (photo : LeDuq)

Créées en 2019 pour mieux réprimer les gilets jaunes, les Brigades de Répression de l'Action violente Motorisées (BRAV-M) sont largement décriées dans l'opinion (Une pétition réclamant leur dissolution a déjà recueilli plus de 250 000 signatures sur le site de l'Assemblée nationale). Ces brigades policières motorisées rappelant les tristement célèbres "voltigeurs" qui avaient tué Malik Oussekine en 1986 sont également critiquée en interne. Plusieurs policiers ont confié à Off Investigation qu'ils trouvaient les BRAV-M peu efficaces, voire contre-productives en terme de maintien de l'ordre.

La brigade de répression de l'action violente motorisée, dite BRAV-M, a été créée en avril 2019 lors du mouvement des gilets jaunes. L'idée du ministère de l’Intérieur ? disposer d’une brigade mobile capable de réprimer rapidement des manifestations sauvages. Impressionnante avec ses motos vrombissantes, la BRAV-M est mise en cause depuis plusieurs mois pour sa brutalité. Fin mars, le site indépendant Loopsider diffusait un enregistrement audio effectué par un jeune interpellé dans le 3ème arrondissement parisien avec quelques amis. On y entend des policiers de la BRAV-M insultant, menaçant, frappant et humiliant les jeunes manifestants interpellés, avec des propos grossiers à caractère sexuel. Depuis, la plupart des médias ont diffusé cet enregistrement dévastateur pour l'image de la police.

Toi, je t’aurais bien pété les jambes !”

Un policier de la BRAV-M enregistré à son insu à Paris le 20 mars 2023

https://www.youtube.com/watch?v=Ibq2EM5hpq4

Il y a une qualité dont se vantent certains policiers de la BRAV-M, confirmées par de multiples témoignages : ils sont physionomistes. Ces artistes de la répression apprécient tout particulièrement les portraits photographiques. « T'inquiète, ta petite tête on l'a déjà en photo, t'as juste à te repointer dans la rue en manif. Je peux te dire que les têtes, nous on les reconnaît, on est vachement physio ». Ces propos ont été tenus à des jeunes après leur interpellation lors d'une manifestation sauvage le 20 mars à Paris. Le tout au milieu de menaces : « la prochaine fois tu monteras pas dans le cas pour aller au commissariat, tu vas monter dans un  truc qu'on appelle ambulance pour aller à l'hôpital ».

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