En catimini, le ministre Éric Dupond-Moretti veut légaliser les logiciels espions pour infecter les téléphones portables de « cibles » et permettre aux policiers d’activer à distance l’écouteur et la caméra de ces derniers, les transformant en de véritables mouchards 24 heures sur 24. Deux ans après le scandale Pegasus, la justice française s’inspire donc des pratiques illégales des services de renseignement du monde entier. Pour l’instant, seuls les avocats ont dénoncé une telle dérive.
Début mai, le ministre Éric Dupond-Moretti a présenté au conseil des ministres son projet de loi d’orientation et de programmation de la justice. Sur le papier, certaines dispositions sont des véritables cadeaux fait à l’institution judiciaire. Cette future loi doit ainsi permettre la création de 10 000 postes supplémentaires pour la justice, ainsi que les revalorisations salariales promises aux magistrats, surveillants pénitentiaires et greffiers. À la clé, il est également prévu… 15 000 places de prison.