Maïlys Khider

Conçu par des startupeurs et co-financé par des groupes privés, un « passeport bipolaire » est expérimenté dans des hôpitaux publics. Il a été imposé par une galaxie d’acteurs, groupes de cliniques privés, laboratoires pharmaceutiques (et médecins qui touchent de l’argent de leur part) qui tentent de s'imposer dans le traitement des maladies mentales, avec la bénédiction du gouvernement.
Le 28 février 2023, Emmanuel Macron discourt sur la santé mentale devant des élèves du collège Jean Lartaut à Jarnac (Charente). Pour le président de la République, elle a « longtemps été abandonnée », mais c’est « un sujet que nous avons pris en charge depuis plusieurs années ».
En 2021, aux Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, il exposait un ensemble d’idées visant à soulager la crise que celle-ci traverse depuis plusieurs années (sous-effectifs dans les hôpitaux psychiatriques, tendance à favoriser les « camisoles chimiques » au détriment de l’accompagnement humain des patients, maltraitance institutionnelle, ...). En pratique, il s'agissait surtout de réduire les coûts.